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/Burn Out et théorie polyvagale : comprendre et apaiser l'épuisement nerveux

  • Photo du rédacteur: Elisabeth ORFILA
    Elisabeth ORFILA
  • 7 oct.
  • 3 min de lecture

Quand le corps s’épuise… pour mieux se protéger

Le burn-out ne se résume pas à de la fatigue ou à un stress professionnel. C’est un effondrement du système nerveux, une perte de la capacité à mobiliser de l’énergie et à s’adapter.

La théorie polyvagale, développée par Stephen Porges, offre une compréhension précieuse de ce phénomène : elle montre comment notre corps réagit face à la surcharge, et pourquoi il finit par “couper le courant” pour nous protéger.


/Qu’est-ce que la théorie polyvagale ?


Notre système nerveux autonome régule sans cesse notre état interne. Selon la théorie polyvagale, il fonctionne à travers trois circuits principaux :


🕊️ 1. Le système vagal ventral : la sécurité et la connexion

C’est l’état dans lequel nous nous sentons calmes, ouverts et reliés. Il soutient la présence, la communication et la créativité.

⚡ 2. Le système sympathique : l’action et la survie

Il nous prépare à lutter ou fuir face au danger.

Utile ponctuellement, il devient destructeur lorsqu’il reste activé trop longtemps.

🌫️ 3. Le système vagal dorsal : le repli protecteur

Quand la menace paraît trop grande ou trop durable, le corps se met en mode économie d’énergie. C’est un état de figement, de déconnexion et d’immobilité, typique du burn-out.


/Burn-out : quand le système nerveux s’épuise


Avant l’effondrement, le corps tente de tenir coûte que coûte. Le système sympathique est suractivé : tension, agitation, insomnie, anxiété, sensation d’urgence permanente.

Peu à peu, cette hyperactivation devient insoutenable. L’organisme bascule alors dans une phase d’épuisement dorsal vagal : le corps et l’esprit se mettent au ralenti. Ce que l’on perçoit comme un “craquage” est en réalité une réaction de survie intelligente.


/Les signes du burn-out (vue polyvagale)


Quand le système dorsal prend le dessus, on peut ressentir :

  • une fatigue extrême, impossible à récupérer,

  • un détachement émotionnel, voire un sentiment de vide,

  • une perte d’intérêt ou de sens,

  • un besoin de se couper du monde,

  • des troubles du sommeil, de la concentration et de la mémoire.

Ces signaux ne traduisent pas un manque de volonté, mais un épuisement neurophysiologique profond.


Retrouver la sécurité intérieure : le cœur du travail thérapeutique


La sortie du burn-out ne passe pas par la performance ou la productivité, mais par un retour progressif à la sécurité. C’est un chemin de réapprentissage, où l’on rétablit le lien avec soi-même et avec son corps.


🌿 En thérapie, cela passe par :

  • L’écoute du corps et la reconnaissance de ses signaux ;

  • Des outils de régulation inspirés de la théorie polyvagale (respiration, ancrage, visualisations, auto-contact) ;

  • La reconnexion au monde relationnel — retrouver des liens sûrs et nourrissants ;

  • Une reconstruction du sens : redécouvrir ce qui alimente la vitalité plutôt que la vide.

Petit à petit, le système nerveux retrouve de la souplesse. Les états de tension et d’effondrement se régulent, laissant place à un sentiment plus stable de présence, de calme et de confiance.


Une approche thérapeutique centrée sur la sécurité


L’accompagnement psychologique du burn-out repose sur la création d’un espace sûr, où le corps peut enfin se détendre. Le travail thérapeutique ne vise pas à “guérir vite”, mais à réapprendre à sentir, à respirer, à être.


En séance, cela peut se traduire par :

🕯️ Des temps d’exploration douce du ressenti corporel.

💬 Un dialogue apaisé pour mettre du sens sur ce qui se vit.

🎨 Des médiations créatives ou symboliques (écriture, dessin, hypnoses, métaphores corporelles).

🤍 Une présence constante et bienveillante, qui permet de se sentir accueilli, sans pression.


/Le burn-out comme appel à la transformation


Vu à travers la théorie polyvagale, le burn-out n’est pas un échec :c’est une tentative du corps de nous sauver. Une invitation à ralentir, à écouter, à retrouver notre rythme naturel.

La guérison n’est pas un retour à “l’avant”, mais un chemin vers un nouvel équilibre, plus juste et plus respectueux de soi. C’est souvent après l’effondrement que naît une nouvelle forme de présence à la vie.


Prendre rendez-vous


Si vous traversez une période d’épuisement, sachez qu’il est possible de retrouver un apaisement durable, à votre rythme. L’accompagnement thérapeutique vous offre un espace sûr pour comprendre, déposer et vous reconnecter à votre vitalité.


Elisabeth Orfila – Psychologue clinicienne

Consultations à Clermont-Ferrand et en visioconsultation.

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